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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:09

 

Errance glacière

 

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Rien à voir avec Very Bad Trip, cette comédie finlandaise s'aborde plutôt comme une épopée homérique mais sans épique. Amusant mais oubliable.

 

En version originale, ça s'appelle Lapland Odyssey, anglicisme louable devant le road-trip comique qui est près à s'offrir à nous. Mais quitte à radoter, les lois de la distribution s'amusent à trahir les titres à leurs guises. Toujours en ligne de mire : Very Bad Trip, succès surprise de 2009, se décline ici en Very Cold Trip. En gros, marrez-vous mais cette fois ci dans le Nord de l'Europe -en Finlande pour être précis-,et surtout n'oubliez pas de prendre les pop-corn et le coca avant la séance. Janne, trentenaire glandeur, se voit posé un ultimatum par sa copine Inari. Soit il se décide enfin à aller chercher un décodeur pour enregistrer Titanic, soit elle le quitte. Courageux comme Scoubidoo, Janne se lance à reculons dans ce périple pourtant normal. A priori.

 

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La nuit déjà bien pesante, c'est tard le soir que le garçon se bouge le cul. Le tout pour une aventure avec ses potes. Des bains pleines de « lesbiennes tueuses » à un accident des plus ridicule, Very Cold Trip ne lésine pas sur les péripéties connes. Il dégage une forme de bonhomie, simple et directe. Le film profite de sa linéarité, la ligne directrice étant claire comme de l'eau de roche. La question est de voir jusqu'où ce trio de crétins ira dans une course contre la montre des plus absurdes. Le sommet est atteint lorsque dans un ton légèrement mélancolique, Janne tente le tout pour le tout en voulant laver des pare-brises de voitures pour avoir l'argent nécessaire. Il est à ce moment 5 heures du mat' par une température de -15°C.

 

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Pas franchement hilarant, le film de Karukoski demeure amusant, un brin loufoque. Reste une relative faiblesse dialoguée. Heureusement, il y a le personnage de l'ex, sorte de pervers au look proche du meurtrier de Lovely Bones. Sa truculente manigance pour récupérer la douce Inari offre une respiration à un scénario calibré sur les rails du road-trip. Il aurait gagné en magnétisme du grand Nord. Car même pas très bien filmé, Very Cold Trip profite des grands espaces en toc et de la lumière incomparable de la Scandinavie. De même que la base sociétale en or, celle du chômage et du suicide en Laponie, ne s'exprime que trop peu. Sans réclamer un périple ken-loachien, l'influence des difficultés de non-activité s'arrête dès que le personnage est cerné. Reste que Very Cold Trip, essai de raillerie nordique amuse mais s'oublie aussi vite.

 

Very Cold Trip, de Dome Karukoski, avec Jussi Vatanen, Jasper Pääkkönen, Timo Lavikainen (Fin., 1h35, 2011)

 

En salle de 8 février 2011

 

La bande-annonce de Very Cold Trip :

 


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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 01:30

Langue noble

affiche-le-discours-d-un-roi.jpg  http://nicolasfurno.com/files/planc/35.png

Film présenté au Club 300 Allociné

 

Comment s’exprimer par les mots quand les terreurs de l’Europe galvanisent les foules à l’aube de la seconde guerre mondiale ? Avec Le discours  d’un roi, faute de réponses politiques, de belles pistes contemplatives des rapports roi/sujets sont explorées. Bravo Mr. Rush.

 

Le travail de l’idiome et de la dialectique n’avait pas connu plus bel apparat depuis Christoph Waltz dans Inglorious Basterds. Geoffrey Rush a ceci de commun avec le terrible nazi de fiction que le langage sert de corps communiquant ultime. L’acteur australien incarne dans  Le discours d’un roi l’orthophoniste Lionel Logue, sauveur indirect du royaume britannique. Car, lorsque le roi Georges VI succède à son frère Edouard VII, il ne parvient pas à s’exprimer en public. Engoncé dans son bégaiement et sa timidité, le père de l’actuelle reine Elisabeth ne se sent pas de taille à gouverner. Le discours d’un roi replace encore une fois la langue au centre de tout.

 

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Que pense Georges VI lorsqu’il voit aux actualités Hitler haranguer les foules ? Dans cette scène –la plus intrigante- le personnage interprété par Colin Firth émet timidement son admiration pour le charisme inquiétant du dictateur. Au passage, le film se fait malheureusement l’économie de toute prospection politique un temps soit peu gênante. Notamment sur les rapports plus que doux entre Edouard VII et Hitler, les défaillances évidentes des autorités britanniques (hormis Churchill) d’anticiper le pire. S’ils évoquent bien de -ci de-là le sujet, rien n’est fait qui ne glorifie la couronne et ses sujets.

 

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Pas étonnant que le rôle à Oscar soit pour Firth, que Bonhan-Carter, doucereuse au possible en épouse dévouée, irradie telle une valeur famille rassurante en période de crises. La vraie injustice serait de passer à côté de la merveilleuse alchimie Rush/Firth. L’un comme l’autre expérimentent dans leurs séances de mises à niveau les limites de l'autre. Tom Hopper réussi à créer un climat d’échange intime dans un environnement pourtant froid. La personnalité du docteur Logue, achétype de la dévotion un brin irrévérencieuse, ne peut que charmer. Ne pas saluer comme il se doit le prince ou lui taper sur l’épaule dans un pays qui fonctionne encore en terme de sujets cristallisent plusieurs choses. D’une part, ils rappellent que la toute puissance royale prédispose encore sur l’égalité parfaite. Surtout, de deux, ils traduisent une envie de faire entrer toute une classe sociale dans un monde plus contemporain.

 

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A ce titre, l’épouse se plaint de ne pas voir assez le peuple, et c’est bien dans la confrontation avec celui-ci que l’apprenti roi bloque. On passera sur le freudisme de base pour admirer d’autant plus la qualité des scènes de discours. Comme Tarantino donc, Hopper fait de la langue une arme. Mais une machine enraillée. L’ouverture du film sur un « speetch » conclu sur un lamentable échec est percutant. Les longs silences deviennent gênant, voire douloureux. Pour le futur roi bien sûr, Colin Firth tout en regard paniqué, pour sa femme,angoissée la boule au ventre et pour les sujets, apitoyés. La voix du souverain se porte telle la parole de toute une nation. Brillamment académique.

 

Le discours d’un roi, de Tom Hopper, avec Colin Firth, Helena Bohnan-Carter, Goeffrey Rush (Brit., 1h58, 2011)

 

La bande-annonce du Discours d’un roi :

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:44

 

Les nains au pouvoir

 

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Nouveau film d'animation un peu sortie de nulle part, Gnoméo et Juliette trouvera surement un jeune public sur le ton de la parodie de grande œuvre. Pas plus.

 

Vous ne rêvez pas, Gnoméo et pas Roméo. En lieu et place de Shakespeare, une nouvelle digression de la célèbre pièce du sieur. Un peu à l'instar de la véritable histoire du petit chaperon rouge, Gnoméo et Juliette se veut une ré-interprétation délirante. Dans un préambule léger, un nain prévient du caractère aussi classique qu'amusant du film. S'il ne faut pas sauter au plafond, Gnoméo et Juliette réjouira les plus jeunes. Disons à partir de 6 ans.

 

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Dans une banlieue pavillonnaire de Londres, deux clans s'affrontent. Le jardin des Montague, bidet fleuri comme symbole, côtoie non sans tension les Capulet. Soit d'un côté les bleus, de l'autre les rouge. Des deux, une animosité sans vergogne, un affront constant et des courses de tondeuses à gazon. Sauf que quand Gnoméo croise Juliette, ça fait boom. On connait la suite. Sauf qu'ici pas question de drame. Lors d'une rencontre express avec la statue du grand William se joue de le grand détournement. Tout n'est que farce aux allusions plus ou moins adultes. Au rang des références pour grands, il y a l'insistance sur le symbole phallique de gros bonnet, tout pointus, bien dressés. On ne vous fera pas de dessin.

 

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Sauf que le long-métrage d'animation arrive quelques mois/semaines après deux cadors. Toy Story 3 jouait déjà de la personnification de petits êtres de la maison. Arrietty, le dernier Ghibli, a lui aussi mis la barre très haut. Chez le studio nippon, le travail sur les proportions stupéfiait. Les sensations de vertiges se faisaient jour dans des espaces minuscules et les notions de grandeurs devenaient relatives. Là, le microcosme ne fonctionne que sur lui-même, ne prend jamais en compte les humains comme chez Pixar. Pas ou peu de parti pris de mise en scène ne sont à relever et admettons que touts les blagues ne fonctionnent pas. Au rayon des amusements, une référence musicale à Elton John (producteur au passage) et quelques hommages iconographiques à la pop-culture.

 

Gnomeo et Juliette, de Kelly Asbury, avec les voix originales de James McAvoy, Emily Blunt, Michael Caine (U.S.A., 1h24, 2011)

 

Sortie le 16 février

 

La bande-annonce de Gnoméo et Juliette :

 

 

 


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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 23:06

La poursuite infernale

 

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Western maitrisé de A à Z, les frères Coen parviennent à distiller leur humour et leur savoir-faire dans un carcan faussement académique. Un bout d'histoire des États-Unis en deux heures, au plus proche des morales borderline.

 

Un monde sans foi ni loi caractérise souvent la vision du far-west. Les westerns s'en servent allégrement. De John Wayne à Sergio leone, la construction des États-Unis se fait par ce mélange de justice (l'omniprésence de la prison), la mise à mal du Shérif (Rio Bravo) et les bandes de criminels faisant la loi (Règlements de comptes à Ok Corral). True Grit, nouvelle adaptation du roman de Charles Portis, plus de quarante ans après 100 dollars pour un shérif, a tout l'air de prendre le même chemin manichéen. Une histoire de vengeance régit la base. A savoir Mattie Ross, 14 ans et une langue bien pendue, fait tout pour venger la mort de son père. Dans cette quête funèbre, Rooster Cogburn, alias Jeff Bridges treize ans après le culte The Big Lebowski. C'est aussi une nouvelle incursion pour le charismatique acteur dans le western (Bad Compagny, Rancho Deluxe).

 

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Troisième larron en chasse : Matt Damon soit le Texas Ranger LaBoeuf. Ethan et Joel Coen retravaillent les frontières du film de criminel et de loi en inondant un pays violent aux morales floues à travers la figure judiciaire. Ce n'est en rien un hasard si l'audacieuse Mattie Ross ne cesse de menacer la venue d'un avocat surement en mode bluff ; encore moins si le shérif Cogburn apparaît la première fois lors d'un simulacre de procès, avec parole à l'accusation et à la défense. La course poursuite contre le meurtrier s'articule aussi à travers un no man's land. Il convoque directement le fossé qui sépare la jeune Amérique post-sécession de son avenir judiciairement pointilleux et le champ libre ici donné aux bandits. La ville de Fort Smith résume ce bouillonnement infâme de fripouilles et de mises à mort vengeresses. Après avoir moqué la paranoïa contemporaine dans Burn After Reading, les Coen adoptent encore une forme d'ironie cinglante quand au rapport au droit et la morale. Les royalties et la magouille prédominent. L'incarnation même du méchant est floutée par Josh Brolin, plus que surprenant en pleutre vénal.

 

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La majorité des westerns, dans la douce tradition américaine, jouaient une sorte de sens de l'histoire progressiste. Sans quitter complétement ces rivages hérités de John Ford, les Coen détournent toute une imagerie. A ce titre, True Grit est très proche et très éloigné d'un film comme Appaloosa. Même cette espèce de vigilante plus ou moins théorisée trouve comme justification une fémininisation du propos. Au sens où homme comme femme, la monstruosité des actes se retrouve rattrapée par une forme d'honneur ancrée dans son époque. Les États existent peut-être déjà mais la mentalité se résume encore à la l'esprit de clan. L'humour, moins présent qu'à l'accoutumée, pointe ici et là les écarts de comportements et de valeurs de ces protagonistes. Du Texas Rangers bienveillant mais tenant tout de même à récupérer les lauriers de la gloire à la figure du shérif alcooliques, tous les personnages se font égratigner. Ils ont en même temps une aura, une conscience de leur propres défaillances.

 

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Un travail facilité par les prestations d'acteurs toutes justes -voire excellentes pour Jeff Bridges et Hailee Steinfeld. Attention, contrairement aux apparences, peu de liens sont à faire avec No Country for Old men. Deux époques, deux sujets, deux traitements singuliers rendent ces films très différents. Peu d'action ici mais une violence et une cruauté digne des plus cyniques instants des Coen. Le seul vrai point commun serait la lumière de Roger Deakins. La performance visuelle laisse pantois. True Grit arrive à créer l'étouffement sec des contrées arides et la rudesse hivernale des plaines enneigées. La photographie traduit à merveille cette double sensation, bien aidée il faut l'avouer par le travail millimétré de la mise en scène.

 

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Art horizontal, le cinéma a même droit à un sentiment de verticalité le temps d'un plan à l'entrée d'une grotte. Tout en jeu de clairs-obscurs, intérieurs et extérieurs modèlent la double facette d'une œuvre tellement plus profonde qu'elle en a l'air. De western classique plutôt bien mené, True Grit s'émancipe en quelques minutes et concentre finalement tous les éléments du duo (dialogues savoureux, travail formel, ironie, propos ambitieux) hormis la folie désinvolte auxquels on les résume trop souvent. Mais ne nous y trompons pas, True Grit est une réalisation majeure, méticuleusement construite sur un mythe américain qui a du plomb dans l'aile.

 

True Grit, de Joel et Ethan Coen, avec jeff Bidges, Matt Damon, Josh Brolin (U.S.A., 1h50, 2011)

 

La bande-annonce de True Grit :

 


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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 16:07

Deuil brulant

 

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Drame poignant toujours à la limite d'en faire trop, l'adaptation de la pièce Incendies se ressent comme un choc lyrique et lucide sur un monde guidé par une force motrice imperceptible.

 

Avant même de découvrir le résultat, Incendies bénéficie de deux avantages de poids non-négligeables. D'un, son affiche française, somptueuse et terrible; de deux, il paraitrait que le film utilise des morceaux de Radiohead dont You and Whose Army, à plusieurs reprises. De bon augure. Ajoutons à cela l'excellente réputation de la pièce originale de Wadji Mouawad, saluée par les critiques et le public comme une œuvre majeure des enjeux du XXIème siècle. Incendies se voit avant tout comme une immense tragédie racinienne, âpre et poignante. D'un enjeu familial se greffe tout une découverte du monde contemporain. L'exil et la fuite, deux termes différents pour un sens quasi-commun, sauf que l'exil paraît un acte plus choisi.

 

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Incendies met à mal le concept de libre arbitre et de destinée maitrisée. Et si quelque chose de plus grand, en rien divin ou maléfique, nous guidait ? Et si la vitesse affolante de notre monde n'était régi que par une logique chaotique. Le film démarre au Canada quand Jeanne et Simon, jumeaux, doivent par testament maternel retrouver leur père et leur frère. Jeanne part sur les traces de sa mère supposément au Liban. S'en suit un inlassable va et vient passé/présent où les fragments de l'histoire se reforment. L'utilisation du québecois a ceci de fort qu'il ne colle à priori pas avec le ton grave de l'ensemble. Or, on s'habitue et l'accent dynamise la parole. Denis Villeneuve capte d'ailleurs merveilleusement bien les soucis de langues entre les pays. Maintes fois Jeanne lâche prise dans des échanges verbaux ne parlant pas l'arabe.

 

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Même chose du côté des images. Très bien filmé, Incendies alterne la rugueuse réalité sociale et un lyrisme souvent appréciable. La séquence inaugurale en met plein la vue et crée vite un contraste saisissant en dépouillant comme il se doit la dure réalité de la discussion chez le notaire. La suite, pas toujours habile, travaille sur une multitude de points de vues (mère, fille, fils, notaire) jusqu'à l'égarement. Les sujets s'entremêlent et les enchainements demeurent inégaux. Les scènes dans le présent offrent plus de force que les flashbasks, trop descriptifs et/ou démonstratifs. On y perd en mystère. Tout le périple de Jeanne est en revanche émaillée de moments de grâces, d'observations. Autant de poses dans un récit inondé par les conflits. Le visage de l'actrice Mélissa Désormeaux-Poulin, mi-costaud mi-fragile, s'en remet à la puissance de sa volonté. Comme l'Homme inlassablement trace un chemin qu'il imagine libre.

 

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Denis Villeneuve offre une vision de cinéaste et ne fait pas que profiter d'un script ample. Sa mise en en scène en montre presque autant sur les cicatrices du Moyen-Orient que l'excellent Ajami. Plus lyrique, ses ralentis et ses effets ici et là, joliment réalisés, sortent un peu du temps une histoire paradoxalement linéaire mais multi-temporelle. Villeneuve se sert des éléments d'un film chorale pour les intégrer à des personnages tous liés intimement. Mêmes les seconds rôles, voire les figurants, sont savamment montrés. Le québecois profite d'un casting sans faute. On tique par moments sur des symboliques un poil lourdes quand on salue l'attente réclamée. Car tout ne nous est pas donné tout de suite. Non pas que le film ne fonctionne que sur son twist final (grandiose). A contrario, chaque segment, découpés par des titres tel des chapitres, se décrypte comme une mini-histoire, un mini portrait. Film lucide sur l'état du monde, cette espèce de thriller intimiste abasourdi, le corps s'ankylose par la force de frappe du sujet.

 

Incendies, de Denis Villeneuve, avec Rémy Girard, Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin (Can., 2h03, 2011)

 

La bande-annonce de Incendies :

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 19:37

 

Cruelle adaptation post-URSS

 

affiche-le-voleur-de-lumiere.jpghttp://nicolasfurno.com/files/planc/30.png

Tout en subtilité, un cinéaste kirghize brosse le portrait de cet ancien état soviétique à la corruption galopante. Un film d'auteur pessimiste néanmoins sympathique et généreux.


 

La découverte de pays lointains fait parti des plaisirs les plus immenses de la cinéphilie. A défaut de voyager, étudier, enquêter aux quatre coins du monde, il nous est donné, par intermittence, de s'égarer au delà du Tigre, du Nil ou de la Volga. Que savons nous d'un pays comme le Kirghizstan? La plupart des gens parviendraient à peine à le localiser « vers ces pays en -istan. Mais si, comme Kazakhstan et Ouzbékistan ». Les plus adeptes reconnaitraient le drapeau rouge, son passé soviétique voire citeraient sa capitale Bichkek. Les lecteurs assidus du Monde ou du Courrier International eurent surement vent des graves problèmes de corruptions. Le voleur de Lumière, s'il n'informe pas des masses, en apprend bien plus que prévu – et c'est tant mieux.

 

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Double casquette de réalisateur/ acteur principal, Aktan Arym Kubat n'en est pas à son coup d'essai.Le voleur de lumière est son quatrième long-métrage. Or, au Kirghizstan, peu de films sortent. Ne boudons pas notre plaisir devant cet objet contemplatif appréciable. En premier lieu car le visage de l'acteur en dit long sur la malice et l'intelligence de son personnage Svet-Ake, traduire « le petit père de la lumière ». Il traficote l'électricité amenée pour la rendre accessible à tous. Évidemment, les grandes entreprises font la gueule. Mais Svet-Ake voudrait aussi équiper le village d'éoliennes afin d'alimenter la région indépendamment des pressions économiques. Film sur l'espoir aussi fou que possible et sur la dégradation constante d'une contrée, le long-métrage s'appréhende comme une œuvre éminemment sociale. De quoi interroger sur l'absurdité de payer pour avoir le courant. Un peu à l'instar du récent Même la pluie, en plus subtil.

 

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Tout cet angle social n'est que la périphérie d'un portrait d'homme perdu, un brin rêveur, assurément attachant. Sans confiner au génie, la mise en scène, lisible, offre du temps. Elle n'ajoute aucune surenchère et se garde quelques effets poétisants (pas toujours réussis) lors d'un choc électrique ou d'un final un brin décevant. Rien de bien dramatique tant le regard d'auteur que porte cet homme du bout du monde intrigue. Le choix de non-professionnels offre un surplus de réalisme. Passionné par son sujet et les gens qu'il filme, Aktan Arym Kubat raille avec douceur, ne tombant jamais dans une emphase perturbante pour le non-initié. On y voit tout de même le délabrement effarant du Kirghizstan où l'État n'est qu'un pantin et où les grands capitaux prennent le pouvoir. Se crée ce décalage entre la simplicité de gens si attachants comme violés par un système capitaliste dont ils n'ont que faire.

 

 

Le voleur de lumière de et avec Aktan Arym Kubat (Kirg., 1h25, 2011)

 

Sortie le 2 mars 2011

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 11:44

 

Adagio accéléré

 

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Visuellement sublime, la suite de Tron souffre d'une vacuité scénaritique abyssale gâchant en partie le plaisir. Un rythme faussement endiablé étrange intrigue. Mais quelle musique !

 

Cela fait déjà quelques mois que les Daft Punk nous font méchamment baver sur Tron Legacy. Le duo français signe un retour remarqué en composant la bande-originale d'un des héritiers les plus attendues et osées. Disney prend le pari de faire une suite à Tron, film de 1982. Drôle de destin que cet étrange film de Steven Lisberger, échec commercial retentissant mais passé au statut de culte pour sa révolution technologique. Pour faire simple, il offrait pour la première fois à voir de l'image numérique 3D (pas au sens lunette naze sur les yeux) à l'époque où le jeu vidéo balbutie sa 2D. Et à voir le résultat de Tron Legacy, on ne peut que louer le travail ahurissant des Daft Punk. C'est bien simple, le groupe d'électro donne une leçon de musique. Écouter l'album en lui-même donne une vague idée de leur capacité à mêler leur travail habituel et les harmonies de symphonies. Sur grand écran, le résultat détonne.

 

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Aidé par un 5.1 bien bourrin, leurs compositions boostent immanquablement un film qui en a bien besoin. On se dit que personne d'autre à part eux n'auraient pu donner corps à cette suite (il y avait déjà un hommage dans Human After All ainsi que dans le look des costumes). Tron Legacy est bel et bien une claque visuelle sans équivoque. Les jeux de transparences teintés de bleus et de verts offrent un cachet sans nom. Tron Legacy s'affiche ostentatoirement comme une démonstration de force technologique. Un pari risqué offrant une sorte de date de péremption. Si l'univers crée aujourd'hui en met plein la vue, qu'en sera t-il dans dix ou quinze ans ? On pourra arguer qu'un film décrit une époque, qu'il sera toujours intriguant, synonyme d'une certaine vision des technologies numériques. Mais Tron Legacy peut-il prétendre à tout cela. Rien de moins sûr. L'épisode de 1982 souffrait déjà des mêmes carences, hors le pas technologique était bien plus grand.

 

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Certes, il ne fallait pas s'attendre à un scénario grandiose, mais tout de même. Le production Disney se contente de tracer l'histoire d'un héritage malmené. Kevin Flynn (Jeff Bridges) enfermé dans son univers numérique se voit rejoint par son fils Sam (Garrett Hedlund). S'en suit une tentative de fuite, de combat contre CLU (sorte de double maléfique) et de réflexion bateau sur la perfection et la place de l'Homme. Bref aucun intérêt. On s'en foutrait si le long-métrage ne s'attardait pas dessus. Or, un ventre mou brise le rythme du film (qui avait déjà un peu de mal à démarrer). La tension s'évanouit. Ce que le film gagne en lisibilité -notamment lors de la course poursuite en moto-, il le perd en folie. Les mondes numériques sont censés aller tellement vite, devraient tellement dépasser nos capacités. Au contraire, le monde de Bidges s'accommode très bien d'une lenteur et d'un calme relatif. Faisant une qualité, nue capacité à la contemplation, avec ces grands travellings aériens et ces plans larges sublimes. En parlant du Dude, si sa version « normal » est égale à elle-même, sa version rajeunie montre déjà les limites des capacités technologiques. Nous sommes plus proche d'un visage animé pour un jeu PS3 que d'une animation splendide (cf : Benjamin Button).

 

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Il n'est pas trop aidé en direction d'acteur, dont les déplacements trop rigides font toujours bizarre. Garett Hedlund ne dégage aucun charisme, Michael Sheen cabotine. Seule Olivia Wilde s'en sort mieux. Les vraies stars, ce sont ces vaisseaux volants, versions évoluées dans engins de Star Wars, les motos et ces disques de combats. On peut penser à l'effet Matrix (changement de gravité, bullet time) ou à tout autres films inspirateur et voir que Tron Legacy à ce titre remplit son contrat. Un onirisme cracheur de beats endiablés et d'un déisme original. Puissant, le film se subit, et pour peu que l'on rentre dedans, c'est un sacré spectacle offert. D'autant plus que pour la première fois, la 3D en met vraiment plein la vue, travaille la profondeur de champ en adéquation avec la transparence visuelle et sonore.

 

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Tron Legacy, de Joseph Kosinski, avec Garett Hedlund, Olivia Wilde, Jeff Bridges (U.S.A., 2h08, 2011)

 

La bande-annonce de Tron Legacy :

 

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 15:34

 

Quand Marilyn dort

 

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Pari osé et pas si mal mené de confronter le mythe Marilyn dans un cadre de comédie policière sincère. A défaut de maintenir un cap exigeant, Poupoupidou s'avère bourré de malice.

 

Dans le genre mythe indécrottable, un brin absurde, l'admiration que suscite Marilyn Monroe se pose en tête d'affiche. Que Poupoupidou s'attache à un parallélisme entre l'icône et la petite ville de Mouthe, ville la plus froide de France, amuse autant qu'il effraie. Gérald Hustache-Mathieu est bien inspiré de ne pas en rajouter une couche en idolâtrie démesurée. Il construit avant tout le portrait d'une victime étrangement attirante. Sophie Quinton y campe une starlette locale, présentatrice météo et en tenues sexy sur des boites de fromages du Jura. Sa mort laisse perplexe David Rousseau (Jean-Paul Rouve) plus alerte à un éventuel sujet de roman qu'à la bienveillance de sa démarche. Jamais les deux êtres ne se croisent, et pourtant leurs destins ne cessent de s'influencer de la plus belle des manières.

 

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Rouve trouve de loin son rôle le plus abouti, en écrivain sur le déclin. Sa bouille jamais trop grave apporte une légèreté à Poupoupidou, œuvre au genre peu fixé. Quelque part entre comédie, polar et histoire amoureuse, il peine en contrepartie à trouver ses marques. On pense inévitablement au travail de David Lynch dans Twin Peaks et surtout aux frères Coen (un hôtel sorti de Barton Fink et un univers enneigé proche de Fargo). Sauf que contrairement aux frérots, l'écriture dialoguée manque un peu de consistance. Le rythme même des répliques et le jeu d'équilibriste consistant à ne jamais lâcher la trame policière disloque ce bloc pas déplaisant.

 

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Au même titre, l'évolution des personnages manque de malice alors que Hustache-Mathieu en use régulièrement, cachant les indices et s'amusant des petites références. D'abord en créant une version alternative, hors du temps, de ce village paumé. Il fait aussi confiance à ses acteurs. Sophie Quinton, très douce, distille sa grâce. Les seconds rôles tiennent aussi le choc avec le duo de flics Guillaume Gouix et Olivier Rabourdin (mais si Des Hommes et des Dieux, vous connaissez maintenant). Mettons de côté une nudité par moment inutiles, des rebondissements pas forcément des plus logiques et admettons que le charme agira. Globalement satisfaisant mais trop imparfait pour vraiment marquer.

 

Poupoupidou, de Gérald Hustache-Mathieu, avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix (Fra., 1h42, 2011)

 

La bande-annonce de Poupoupidou :

 


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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 18:22

 

Hôtel California

 

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Toujours en quête de filmer l'ennui sous toutes ses formes, le quatrième long-métrage de Sofia Coppola suspend le temps en espérant purifier les lignes. Au lieu de ça, Somewhere s'empâte au possible.

 

Deux aspects pourraient servir d'enrobage au nouveau bonbon acidulé de Sofia Coppola. Deux faces incarnées par deux visages. Celui de Stephen Dorff, ex-enfant star, dont la sucrerie de son jeu demeure fade et inonde votre cerveau de grisaille. Heureusement, en bonne marchande, Coppola nous offre aussi la pétillante Elle Fanning, gamine merveilleuse de justesse et véritable ravissement. Les anciens films de la fille de Francis Ford avaient réellement tous attrait aux saveurs d'enfances ou de l'âge adulte. Les macarons de Marie-Antoinette, les verres bu de Lost In translation et les sucettes de Virgin Suicide constituaient déjà une myriade de plaisirs coupables, de ceux que l'on pique dans les placards de papa. Somewhere creuse le sillon de l'ennui en vase clos. Mais là où les précédentes réalisations, tout en subtilité, livraient une folie douce et mélancolique, le Lion d'or de Venise 2010 s'en sort moins bien.

 

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Somewhere s'estampille film d'auteur et le crie sur tous les toits. Il se veut un portrait des acteurs de Los Angeles dans leur ennui et leur luxure la plus poisseuse. C'est là qu'arrive Stephen Dorff, fade au possible, pour incarner la sacro-sainte équation de l'acteur trop génial mais trop looser. L'unique but du film consiste en une rédemption intérieure d'un mec ultra-friqué, irresponsable avant la prise de conscience qu'il a une fille à élever. A trop vouloir épurer, Coppola enlève de la substance à son sujet. Pis, elle alourdie les symboliques dès lors que Dorff se retrouve seul (et il l'est souvent) à l'écran. Les extraits en voiture en début et toute fin de film illustrent allégrement la charge infernale de l'expression intérieure du personnage. Coppola ne fait que poser des cadres, à l'économie de travelling ou de panoramiques, soit-disant pour montrer clairement les choses. De là à nous faire deux chansons avec les danseuses jumelles...

 

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Plus généralement, le sujet du film a encore quelque chose d'irritant. La vanité embourgeoisée au château Marmont à se faire cajoler et livrer dans sa piscine agace tant elle est couplée de râles et de plaintes (un peu dans l'esprit de La vie au ranch). Marie-Antoinette avait certes ce sujet là, mais décrivait un univers déchus précisément en évacuant la mise à mort de la reine. Somewhere se veut caustique par son ton moqueur. Hormis quelques répliques bien senties, Sofia Coppola se complait dans le seul monde qu'elle semble connaître. Heureusement, il reste Elle Fanning, filmée avec tendresse et minutie. Le temps se suspend alors, dans une euphorie faussement naïve. Le travail photographique d'Harris Savides (Zodiac, Elephant) reprend un peu ce qu'il fit l'an dernier dans Greenberg. A savoir un mélange coloré rendu plus pale qu'à l'accoutumé. Comme pour ne pas enivrer outre mesure un monde pas si désirable que ne le voudrait le grand public. Là encore, Somewhere surjoue la fausse légèreté. C'est l'heure de se brosser les dents.

 

Somewhere, de Sofia Coppola, avec Stephen Dorff, Elle Fanning, Chris Pontius (U.S.A., 1h38, 2011)

 

La bande-annonce de Somewhere :

 


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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 12:08

L'abeille cool

 

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Que les septiques se rassurent, le nouveau Gondry est un pur concentré de fun impulsé par le duo Seth Rogen/ Jay Chou. Si l'univers gondryesque s'efface, c'est pour mieux laisser place à une parodie désopilante.

 

En cuisine, on trouve parfois des mélanges incongrus, pour ne pas dire étrange ; le saumon aux fraises, le foi gras au chocolat. L'élaboration de l'adaptation du frelon vert entre un peu dans cette catégorie avec Seth Rogen (héros notamment de Supergrave et En cloque, mode d'emploi) au scénario et Michel Gondry (La science des rêves, Eternal Sunshine of the Spotless Mind) derrière la caméra. Deux figures fortes dont la collaboration pour un grand film de studio paraît osée. Mais comme pour le foi gras au chocolat, il ne suffit pas d'assurer qu' « en fait c'est vachement bon », il faut y gouter pour le croire.

 

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Autant le dire tout de suite, se délecter de The Green Hornet ne constituera pas l'extase ultime. D'autant que les fans de Gondry pourraient bien sortir un brin déçus du manque de patte visuelle du maitre. A y regarder de plus près, le film profite portant ici et là de son savoir de montage. Un split-screen dément, quelques raccords énergiques, une utilisation des ralentis tellement plus malin que chez Zack Snyder pour ne citer que quelques exemples. The Green Hornet a de la gueule. Côté petits bricolages, presque rien, mais peu importe finalement. Gondry, sorte de technicien de luxe, se laisse guider (peut-être de force) par Seth Rogen, véritable concepteur du métrage. Le frelon vert est de loin le plus débile des pseudo-super-héros. Héritier d'un grand chef de journal, Brit Reid se transforme la nuit en chasseur de bandit, aidé par son acolyte Kato. Et si ce comics ne connu pas un succès auprès du grand public lors de son adaptation en série, cette dernière restera comme les débuts de Bruce Lee.

 

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Rogen étoffe le duo principal et donne aux super-héros de pacotilles un visage crétin délicieux. L'acteur-producteur pond des lignes de dialogues divines, se mutant en ado attardé, fêtard et crétin. Jay Chou (Shaolin Basket), mix d'art martiaux classe et de drôlerie, fait oublier Bruce Lee et renvoie Jackie Chan a ses errements. Toute la coolattitude de Green Hornet ne se perd pas en chemin en une morale surannée comme celle de Kick-Ass. La film de Gondry peut aussi se targuer de développer un portrait des faux super-héros bien plus parodique et réussi que l'œuvre de Matthew Vaughn. Clairement, Brit et Kato demeurent des salopards égocentriques là où Kick-Ass profitait de son statut pour ne plus être un looser et choper des meufs. Le tout en glorifiant la justice par soit-même très en vogue aux USA.

 

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Et c'est là que la bonne idée de choisir Gondry revient en pleine poire. Pour tenir le pari d'un duo aussi violent qu'inutile au final, il fallait quelqu'un de doué derrière la caméra. Ça tombe bien, le frenchy s'avère capable de filmer les scènes d'actions (un peu lourdingue à la fin) et de ne pas baisser la garde en cours de route. Alors bien sûr tout n'est pas parfait. En premier lieu une 3D frolant l'arnaque ! En terme de casting, on retrouve une composition de la toujours plus irritante Cameron Diaz, jouant perpétuellement sur la frontière sexy mais avec de l'auto-dérision. Qu'elle prenne sa retraite. Et quand Hitchcock disait qu'il n'y a pas de bon film sans bon méchant, il tiquerait un peu sur la construction du satanée Christoph Waltz. Plus drôle (et crétin évidemment) que méchant, son personnage de Chudnofsky ressemble plus à un bouffon de papier plus proche des parodies comiques de Rogen que d'un sale type. Il n'empêche que Waltz nous gratifie encore de sa diction incomparable découverte dans Inglorious Basterds. Un autre bouffon fait une apparition désopilante en début de film : James Franco (le bouffon vert fils dans Spiderman 3). Annoncé comme désastreux, simple réceptacle d'argent pour Gondry, The Green Hornetrassure. Mieux, il se pose comme l'une des rares adaptations de héros de comics digne d'intérêt.

 

The Green Hornet, de Michel Gondry, avec Seth Rogen, Cameron Diaz, Jay Chou (U.S.A., 1h57, 2011)

 

La bande-annonce de The Green Hornet:

 


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