Faisons un truc un peu bête, voire complétement illogique. Un classement des meilleurs Kubrick alors même qu'il va être possible de tous les revoir dans les semaines à venir à la cinémathèque française de Paris (ainsi que dans pleins de salles). Pourquoi un top maintenant ? Pour jouer sur les souvenirs, garder intact l'impact sur le long-terme des films du Sieur Stanley. Pourquoi un top 5 et pas un top 10. Parce que 10 consisterait à n'exclure aucun de ses grands films (tout le monde s'accorde à minorer l'impact de ses premiers films, jusqu'aux Sentiers de la gloire). Et un classement sans crève-cœur, ça n'a aucun intérêt.
D'autres « pourquoi »? Oh vous êtes agaçant, si ça continue je vous envoie Alex De Large.
Retrouvez aussi le top 5 de Dom de Silence Action.
5. Docteur Folamour ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe (1964)
On a rarement ri chez Kubrick. Nerveusement parfois mais jamais pour des situations comiques. Dr Folamour esquisse ce trait-là. C'est paradoxalement l'un de ses films les plus graves. Il y parle de soumission à l'autorité (comme souvent), de guerre, d'incompétences des dirigeants et bien sûr du nucléaire. Peter Sellers assure le show.
4. Shining (1980)
Une moquette, un tricycle, un regard flippant, de la neige, des jumelles, une maison isolée, un mot à lire dans le miroir, une machine à écrire. Rien qu'avec ces mots, vous devriez frissonner.
3. Eyes Wide Shut (1999)
La sortie de l'ultime film de l'ex-photographe permet de se rappeler à quel point chacune de ses œuvres créait le débat, bien loin de l'espèce d'engouement général aujourd'hui implantée. Eye Wide Shut atteignit des sommets. C'est pourtant l'un des plus grands films sur le couple. Et plus que ça...
2. 2001: L'odyssée de l'espace (1968)
On a souvent tendance à dire que si 2001 sortait aujourd'hui, il n'aurait que peu de salle, se serait fait démonter par la critique et ne rencontrerait pas son public. Peut-être. Mais se remettre devant les images du film laissent à penser qu'un bouche à oreille aurait fonctionné. En tout cas, poussé par le cinéma expérimental californien des années 1950 et par une volonté de s'approcher de certaines logiques scientifiques, Kubrick livre là ce qui le fit entrer parmi les grands, les très grands!
1. Barry Lyndon (1975)
Si aujourd'hui ce blog existe, si la terre me compte parmi les cinéphiles, si vous subissez mes diatribes, vous le devez à ce film. Découvert à 13 ans, un soir, devant un gros plat de pâtes, au chaud avec des gens que j'aime beaucoup (ils se reconnaitront!), Barry Lydon constitue l'électrochoc ultime. A tel point qu'il m'est pour le moment incapable d'écrire dessus.