Quentin Tarantino s'illustre dans bien des domaines. C'est pourquoi une série d'articles s'impose afin d'explorer l'étendue de son talent. Dans cette première partie Une nuit en enfer, aussi nanaresque qu'indispensable.
Rodriguez, sorte de version alternative ratée de Tarantino s'est illustré par sa Planète Terreur ainsi que son brouillon ultra stylisée Sin City. Mais avant ces grands succès, il avait déjà réuni une belle brochette d'acteurs dans Une nuit en enfer. Quentin, l'acteur, y tient le rôle principal avec George Clooney. Des seconds rôles comme Harvey Keitel ou la délicieuse Salma Hayek. complètent le tableau
Le scénario surfe sur deux aspects. Une première partie road-trip mélangé au Thriller, où une folle fuite entraine Seth (Clooney) et Richard (Tarantino) sur les routes de la frontière avec le Mexique. Une famille se retrouve en otage et l'on se dit que le film, linéaire, va s'embourber dans une course poursuite banale. Sauf que dès que les fuyards arrivent à un bar de routiers, la situation dégénère. Une nuit en enfer mute en œuvre fantastique. L'occasion de voir de vrais vampires peu chaleureux et fourbes (pas comme dans cette horrible mode des suceurs de sang gentils et sentimentaux).
Actor studio
Rodriguez n'a pas la maitrise de son ami réalisateur de Kill Bill et autre Pulp Fiction. Son art à manier la langue, aussi vulgaire soit-elle, n'arrive pas à la subtilité graveleuse de son maitre. Malgré quelques dialogues savoureux, de bonnes bastons et une dose d'humour parfois involontaire, Une nuit en enfer sent méchamment le navet.
Sauf que ça serait sans compter sur Tarantino. Sa gueule de pervers un peu abruti contraste avec un George Clooney faussement propre- mais guère plus futé. Le duo fonctionne à merveille. Histoire d'attirer les yeux émerveillés de ses messieurs derrière l'écran, Rodriguez nous offre les sensuelles déhanchements de Salma Hayek. Une fois rassasié, il nous achève avec une bonne partie de bastons où l'hémoglobine est roi. Vous l'aurez compris, le cinéaste assume la dérision de série B.
On retrouve la patte de ce qui faisait déjà le charme des films du créateur de Reservoir Dog. Or, la subtilité n'y est pas. Le scénario si plat et la mise en scène peu inspirée fait flirter cette nuit infernale avec le pastiche raté. On en vient à se demander si Rodriguez ne se prend pas réellement au sérieux. Agréable à regarder , mais avec la bière à la main, il faut jouer le jeu jusqu'au bout.
Une nuit en enfer, de Michel Rodriguez, avec George Clooney, Quentin Tarantino, Harvey Keitel (U.S.A., 1h47, 1996)
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en cadeau, Salma Hayek, plutot en forme pour ce film !!!!! :
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Pas Mal.
Indispensable !
