Une bien triste nouvelle vient de tomber. L'immense Dennis Hopper vient de nous quitter à l'âge de 74 ans. Ce n'est guère une surprise tant sa maladie le rongeait depuis des années. On avait appris que son cancer était en phase terminale il y a peu. Sa dernière apparition en publique où on lui offrait (enfin!) son étoile sur Hollywood Boulevard, le 26 mars, avait premis un hommage en forme de testament.
On ne peut que s'incliner devant une carrière aussi remplie, des chefs-d'oeuvres comme Rusty James ou l'Ami américain, aux pire nanards (il en faut) comme la version ciné de Super Mario Bros. Il a quand même fait ses débuts chez Nicholas Ray (Johnny Guitar, La fureur de vivre). Modestement, Plan-c lui rend un hommage quelque peu ému... en 5 scènes.
- Premier choc d'un jeune cinéphile : Apocalypse Now (1979)
Il ne tient certes pas le rôle principal mais sa prestation de journaliste américain fou reste légendaire. Et ce regard..! Un vrai iluminé.
- Easy Rider (1969)
Ce film symbolise à lui tout seul le Nouvel Hollywood et la génration hippie. Ce road-movie illustre aussi bien le vent du changement (Scorpions style) de la société américaine que les relents de conservatisme et de racisme. En plus de crever l'écran avec Jack Nicholson et Peter Fonda, Denis Hopper réalise cet objet cinématographique très bien identifié. Ses films suivants, notamment Out of Blue, méritent aussi d'être vus.
- Rusty James (1984)
Là encore il ne tient pas le rôle principal. Sauf qu'il incarne déjà un père. Tout un symbole devant la caméra de Francis Ford Coppola, admirateur du bonhomme. Un extrait (en Français désolé) où son visage respendit dans un noir et blanc incomparable.
- Blue Velvet (1986)
Film surréaliste comme seul David Lynch sait en faire, Blue Velvet est un des derniers immenses rôles de Hopper. Il met à profit son air menaçant pour incarner Frank Booth et illustrer toute la perversité sexuelle et le sadomasochisme ambiant.
- True Romance (1993)
On aurait pu parler de son rôle dans Speed, dans The indian Runner, la veuve noire ou un de ses innombrables nanard et série B. Mais la fin de carrière de Hopper se portera vers des univers Tarantiniens, rarement réussis d'ailleurs. Reste True Romance, plein de punch avec au programme des italiens déchainés et un Dennis qui souffre dans l'extrait ci-dessous. Désormais, fini le trépas. Repose en paix l'ami américain (cf : le film de Wim Wenders)